La convention internationale de la pollution par les navires (Marpol) détermine les directives pour le stockage et la prévention de la pollution par hydrocarbures, eaux grises, déchets ménagers et autres matières nuisibles à l'environnement qui se trouvent à bord des navires, depuis les petits navires de plaisance jusqu'aux gros pétroliers. Et comme pour les voitures sur la route, il existe, pour les navires en mer, des règles pour le rejet des gaz de combustion. Et là où il y a des règles, un contrôle est nécessaire.
Pour les activités de pêches, il existe au niveau européen, une loi régissant le quota maximum permis et les prises totales autorisées (TAC). Les pêcheurs doivent appliquer ces limitations de prises pour les diverses espèces de poissons commercialisés. De plus, le poisson pêché doit satisfaire à une taille minimum. On ne peut donc pas pêcher des poissons trop jeunes. Cela amène à appliquer une pêche durable, d'où des contrôles intensifs.
L'union fait la force
Lors de l'opération Opéra, on a pu amplement tester divers canaux de communication, p. ex. entre l'hélicoptère de la DG environnement et le navire de la Marine 'Stern'. Le résultat 'cinq sur cinq' était crucial pour le caractère confidentiel des actions d'Opéra. Même en mer, il y a des écouteurs! L'intense interaction des communications entre toutes les parties concernées a déjà fourni, pour chacun d'eux, beaucoup d'informations dans le domaine des règlements de police et de navigation.
Des contrôleurs de la brigade maritime des douanes avaient été embarqués à bord du Stern. Depuis 2006, cette unité est active en mer et a, maintenant, la chance de mettre à profit l'expertise de la marine dans le domaine 'travaux en mer'. En outre, le personnel de la douane, de part la collaboration avec les contrôleurs embarqués du service des pêches, approfondit ses connaissances dans le domaine de la pêche. Pour les deux parties, leur présence à bord du Stern leur permet de rester une plus longue période en mer et ainsi d’effectuer des contrôles en dehors des eaux territoriales.
Résultats
Les conditions météorologiques défavorables ont rendus certains contrôles extrêmement difficiles. A force 6, on n’éprouve aucun plaisir à mettre un RHIB (rigid hull inflatable boat) à l’eau et d’effectuer un boarding.
L’hélicoptère de la DG environnement a contrôlé une tache détectée par le satellite. CleanSeaNet, le service Européen de détection des taches d’hydrocarbures par satellite a envoyé un signal d’alerte vers le service de Gestion du Modèle Mathématique de la mer du Nord. La tache avait pour origine les eaux territoriales françaises, mais dérivait en direction de la zone économique exclusive belge. Il semblait qu’il s’agissait une substance transparente de matière grasse inconnue qui se dissolvait déjà.
Les divers contrôles de pêches n’ont pas mis en lumière de réelles infractions mais ont permis de connaître un peu mieux les pêcheurs sportifs. Celui qui, lors d’une courte période, pêche trente kilogramme de crevettes et qui annonce que ‘c’est pour sa consommation personnelle’ a peut-être une grande famille. Ou c’est pour calmer son énorme appétit, ouvert par l’air salé de la mer?
A l'avenir
A l’issue de cette Opération Opéra, toutes les instances concernées soulignent son importance, et la poursuite de celle-ci dans l’avenir. C’est surtout dans le domaine de la communication que des ‘leassons learned’ ont été enregistrées. Chacun est convaincu qu’une application coordonnée d’un grand nombre de moyens de contrôle et de personnel rend possible des contrôles maritimes plus approfondis. L’Opération Opéra reste une occasion unique de travailler ensemble à une garde côtière belge efficiente.
texte: Franky Bruneel
traduction: Yves Swertvaegher
photos: Jorn Urbain
