Le Current Buster 4 est un filtre à hydrocarbures flottant composé de coussins gonflables, où les hydrocarbures sont recueillis dans un grand sac situé à l'arrière. Lorsque ce sac est plein, les hydrocarbures peuvent être pompés vers un autre navire. Il s'agit d'un complément important aux ressources existantes du gouvernement fédéral en matière de nettoyage des hydrocarbures en mer en cas de déversement d'hydrocarbures. "Le principal avantage du Current Buster 4 est que le système peut être déployé par un seul navire", explique l'expert Rik Maes du Marine Environment Service. "Un autre avantage est que le système peut être remorqué à une vitesse supérieure à celle des écrans pétroliers conventionnels et qu'il est très manœuvrable, ce qui permet de l'utiliser dans les parcs éoliens". Le nouveau système coûte 264 000 euros et a été acheté en Norvège. Le budget provient du Fonds pour l'environnement, un fonds alimenté par les détenteurs de licences pour les activités offshore. La contribution financière que les détenteurs de licences doivent verser au fonds sert de compensation pour les avantages environnementaux. Saskia Van Gaever, représentante du Fonds pour l'environnement : "Tous les parcs éoliens paient une compensation environnementale pour leur impact sur le milieu marin. Ces compensations aboutissent au Fonds pour l'environnement, qui est utilisé pour améliorer la qualité environnementale de la mer et pour acheter des ressources afin de garantir qu'aucune catastrophe environnementale ne se produise en mer. L'achat du Current Buster 4 est donc un investissement logique pour le fonds". Les zones maritimes belges font partie des mers les plus fréquentées au monde. Chaque année, plus de 66 000 mouvements maritimes ont lieu dans la partie belge de la mer du Nord. Une collision ou un autre accident, lorsque des navires transportant du fioul lourd ou du pétrole brut sont en difficulté et que du pétrole se répand dans la mer, font partie des risques quotidiens. "Nous avons fait des efforts à tous les niveaux ces dernières années pour rendre la navigation plus sûre", a déclaré Paul Van Tigchelt, ministre de la mer du Nord, "mais le risque d'une marée noire majeure n'est pas inexistant. Dans le passé, nous avons vu les conséquences dramatiques que cela peut avoir pour l'environnement - en particulier pour les oiseaux marins -, la pêche et le secteur du tourisme. Il est donc très important d'être bien préparé". Lorsqu'une marée noire se produit en mer, le Service de l'environnement marin du gouvernement fédéral est responsable de la lutte contre la pollution. Le gouvernement belge dispose donc de tout un arsenal de moyens qui peuvent être déployés en cas d'incident majeur. Tous ces moyens sont stockés à Ostende.
La garde côtière veille sur la mer